« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
Cette semaine, pour sortir de l’ordinaire, j’ai choisi de vous évoquer un CD de musique française car, selon moi, le texte d’une chanson est une uvre littéraire en soi.
Si, « une chanson est une uvre composée d’un texte et d’une musique indissociables l’un de l’autre », selon la définition consacrée, on sait aussi que l’air ne fait pas la chanson.
Dès lors, le compositeur, le parolier et l’interprète ne forment qu’un, si pas physiquement, du moins en esprit. Incontestablement, on trouve ce label dans « Suis ta route » de Bernard Degavre (photo Marianne Pot), qui explique : « Mes chansons ont une coloration rock-folk et sont des tranches de vie, comme de petits clips sur la difficulté de vivre ou d’aimer, les rencontres et les ruptures, les vies qui se loupent ou qui chaloupent, les amis, la fête, la musique, tout en jetant avec autodérision un regard amusé sur « la course aux honneurs », au pouvoir et
aux gesticulations de couloirs. »
« Et quel rapport tout cela a-t-il avec l’écologie ? », me direz-vous avec raison. Elle y est bien présente avec « Elle est belle la planète ».
En voici le refrain :
« Elle est belle la planète
Il faudrait qu’on arrête
De la prendre pour la plus
Moche des starlettes. »
Il est aussi question de « nos maladresses qui la blesse », de lacs, de forêts et de montagnes abîmés par la main de l’homme, de glaciers qui fondent et de « pétroliers kamikazes ».
Où, quand une chanson devient une sorte d’hymne militant !
Pierre Guelff.
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