En Europe et dans le monde, les pertes de cheptel sont une préoccupation majeure pour le monde apicole.
Ce déclin impacte non seulement l’apiculture en limitant les capacités de production de miel et des produits de la ruche mais aussi le service de pollinisation rendu par les abeilles aux espèces cultivées et à la flore sauvage.
Suite au Grenelle de l’environnement et pour s’attaquer à ce problème, un Institut technique et scientifique de l’apiculture et de la pollinisation a donc été créé en France.
Cet Institut de l’abeille a pour objectif de concourir au développement de l’apiculture par tous les moyens (expérimentation, recherche appliquée, assistance technique et économique, animation, communication, valorisation, formation
)
Il fédère et accompagne les professionnels et les groupements de la filière apicole tout en mettant à leur service son expérience et ses compétences.
Depuis trois ans, l’ISTAP Institut de l’abeille réalise un suivi annuel de l’état du cheptel, des pratiques apicoles et des conditions d’hivernage. Si les pertes sont plus ou moins importantes selon les années, elles se situent toujours dans une fourchette inquiétante (c.f estimation ci-dessous).
La préservation de l’abeille est pourtant un enjeu primordial de sauvegarde de la biodiversité. Chacun sait que l’abeille joue un rôle essentiel dans le maintien de la biodiversité végétale en butinant de fleurs en fleurs.
La pollution en général et en particulier les pesticides utilisés en agriculture étant souvent montrés du doigt, un travail de sensibilisation des acteurs du monde agricole est effectué par l’Institut ( c.f plaquette ci dessous – les abeilles butinent).
Par ailleurs, Phillipe Dauzet – Apiculteur dans la Drôme et Président de l’Institut de l’Abeille évoque dans cette chronique, l’autre menace qui pèse sur les ruches : l’apparition en France du frelon asiatique.
Philippe Dauzet veut rester optimiste et se refuse à tout catastrophisme.
Souhaitons donc que l’action constructive de l’Institut de l’Abeille pour comprendre et combattre cette surmortalité porte ses fruits:
Albert Einstein estimait en effet que « Si l’abeille disparait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que 4 années à vivre« …
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