lundi, novembre 25, 2024

Le bio, la malbouffe et votre assiette par Guglielmi et David (Le Cavalier Bleu)

« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.

« Le bio : qu’y a-t-il (vraiment) dans votre assiette ? » ou « Idées reçues sur l’agriculture biologique » est un essai de Michel Guglielmi et de Christophe David paru aux Editions du Cavalier Bleu.

Deux auteurs hautement spécialisés dans le domaine puisque le premier est ingénieur agronome et agro-économiste et le second docteur en agronomie.

Le titre de leur ouvrage, que d’aucuns pourraient trouver un tantinet provocateur, a, bien sûr, le but d’attirer l’attention quand bien même – ou à cause de !, allez savoir…- à peine 2% des Français consomment bio et que 3% de la surface agricole sont seulement dévolues à ce type de production.

A ce propos, les auteurs constatent que « la France est en retard en Europe et qu’elle a peu soutenu le bio ».

Généralement, qui dit bio, pense aux années 1970 et à leurs manifestations où fleurait bon la contestation pacifiste, ce qui ne voulait pas dire laxiste ou angélique.

Néanmoins, nos Anciens ne pratiquaient-ils pas déjà le bio sans le citer ; ce ne sont pas les savoureuses et saines recettes dites de « grand-mère » qui contrediraient leur souvenir ancré dans la mémoire des plus âgés parmi nous. Il s’agit du fameux « terroir » dont il est souvent question dans la présente rubrique.

Michel Guglielmi et Christophe David en conviennent quelque peu en lançant : « Le bio c’est le retour à l’agriculture de grand-papa ».

Ils constatent également que « le bio s’oppose à la malbouffe et à la production industrielle. »

Mais, il y a un hic ! Le prix du panier bio est de 10 à 60% supérieur au panier dit classique.

Le reconnaître et le prouver ne relève pas de la polémique, mais d’une prise de conscience que certains se goinfrent – à l’image des hypermarchés – sur le dos des producteurs, donc des consommateurs, du bio.

Le combat pour notre santé et notre bien-être passe, aussi, par une lutte contre les surcoûts afin que toutes les classes sociales et les collectivités puissent bénéficier de cette production naturelle dont tellement de gens n’ont même jamais goûté la moindre saveur.

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