lundi, novembre 25, 2024

La Reine des lectrices d’Alan Bennett (Folio)

« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.

Propos de la reine d’Angleterre au bibliothécaire, fonctionnaire du bibliobus de Westminster, qu’elle fréquente depuis peu de temps : « Une fois que je commence un livre, je le termine. C’est ainsi qu’on était élevé jadis : qu’il s’agisse des livres, des tartines beurrées ou de la purée de pommes de terre, il fallait toujours finir ce qu’il y avait dans son assiette. Ma philosophie n’a jamais varié sur ce point. »

Mais, pourquoi la souveraine se met-elle soudain à dévorer des bouquins ?

« Par devoir ! explique-t-elle. Il fallait que je découvre de quoi les gens ont l’air, pour de bon. »

« La Reine des lectrices » d’Alan Bennet (chez Folio), est un livre drôle, plein de charme, qui titille un tantinet la monarchie d’outre Manche sans jamais tomber dans l’injure.

Dans la caricature, oui !

Ainsi, le duc qui rejoint sa chambre à coucher avec une bouillotte alors que son épouse lit un nouvel ouvrage tout en portant des bigoudis, cela fait un peu kitch mais, dans le fond, on y croit.

Ce livre est donc un agréable divertissement puis, ensuite, ô surprise, ci et là, on découvre quelques réflexions dignes d’un ouvrage philosophique.

En voici deux pour mieux l’illustrer :

« On cherche dans un livre la confirmation de ses propres convictions. Chaque livre, à tout prendre, porte en lui un autre livre. » et « Qui peut se prétendre au-dessus de la littérature ? Ce serait aussi ridicule que de se croire au-dessus de l’humanit. »

Pierre Guelff.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.