« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff
S’il faut lire un livre de terroir de référence, c’est bien « La Figuière en héritage » de Françoise Bourdon aux Editions Pocket.
Tous les ingrédients du style s’y retrouvent : patrimoine, us et coutumes d’antan, évolution de la société, sagas familiales avec leurs joies et peines, sourires et drames, intrigue
Mélanie est encore une toute petite fille quand elle fut abandonnée et qu’elle fut placée par les nonnettes qui l’avaient recueillie dans une ferme que dirige une brute, Joseph Duruy. Tout le monde ferme les yeux devant les actes méprisables de cet homme immonde et on ne cesse de dire à la jeune Mélanie que, effectivement, « il ne fait pas bon être une femme en Ardèche en cette fin de XIXe siècle ! ».
Heureusement, Mélanie s’enfuit avec la complicité d’adultes bienveillants et elle est placée chez une cartonnière de Valréas et son fils, Jean-François, plutôt tourné vers l’imprimerie.
Mélanie s’épanouit dans cet environnement familial et est même littéralement couvée par le jeune homme, d’une dizaine d’années son aîné.
Néanmoins, Mélanie rencontre un certain Alexis Gauthier, descendant d’une fameuse lignée qui fabrique l’absinthe, fort à la mode à l’époque.
Deux enfants naissent de ce mariage entre une fille abandonnée et un garçon de la bourgeoisie : « Il existe deux mondes bien différents, avait rappelé la mère d’adoption de Mélanie. On ne mélange pas les ouvriers et les patrons. »
A force de courage et d’humiliations, d’études en tant qu’autodidacte, d’humilité et de bonté, la jeune fille finira par être considérée comme membre à part entière de la famille Gauthier et, surtout, fort appréciée.
De conquêtes en drames, Mélanie, jeune veuve, retrouvera aussi Jean-François
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