Littérature sans Frontières est une chronique de Pierre Guelff.
On dit que Viviane Moore est une passionnée du Moyen Âge. Effectivement, elle excelle dans ce domaine et son roman « La couleur de l’archange » publié en Livre de Poche en est le reflet.
L’histoire est particulièrement cruelle dans ses premiers chapitres lorsqu’elle conte ces « diables noirs » qui hantent les forêts d’Armor. Des hommes tuant à coups de masses, lançant des chiens féroces pour déchiqueter des êtres humains, dont des jeunes, pour, ensuite, traîner les corps derrière des chevaux.
« Est-ce qu’on trouve autre chose que des vipères dans un nid de vipères ? » questionne l’auteure qui nous raconte surtout l’histoire fabuleuse du jeune Galeran.
Celui-ci n’a d’autre idée que de venger la mort atroce de ses camarades et celle de la jeune fille qu’il aimait et qui était l’enfant, ô paradoxe, du chef des « diables noirs ». Une enfant détestée par son père.
Ce thriller médiéval nous emmène ensuite en Normandie et à son célèbre Mont-Saint-Michel où la lumière sera faite sur la mort de nombreux moines et oblats, sur les viols de femmes du village et autres sévices infligés à la population.
Le jeune Galeran rencontrera un chevalier extraordinaire et son destin basculera au service des plus démunis.
Voici trois citations pour davantage illustrer cet ouvrage :
« Le temps ne passe pas, c’est nous qui passons »
« La mort et la vie sont au pouvoir de la langue »
« Il n’y a que la mort pour être en paix »
Pierre Guelff.
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