Dans l’actualité de l’environnement cette semaine… les journaux reviennent sur l’échec du Parlement européen à réformer le système des crédits carbone.
Les eurodéputés ont en effet rejeté le texte qui prévoyait de geler une partie des quotas d’émission de CO2 attribués aux entreprises pour en faire remonter le prix. Pour Le Monde il s’agit d' »un nouvel échec pour le marché carbone et donc pour le climat« . Libération va plus loin et écrit que « les eurodéputés n’ont pas hésité, avec ce vote, à sacrifier la politique climatique de l’Union, la plus ambitieuse du monde. »
Et le quotidien revient sur les causes de l’échec des quotas carbone. Des permis de polluer distribués avec trop de largesses, la crise qui passe par là, des entreprises qui produisent donc polluent moins et le cours des crédits carbone qui s’effondre de 30 à 5 euros. « L’objectif, explique Libération, était de pousser les pollueurs à se convertir aux énergies renouvelables, en rendant ces investissements plus rentables que d’acheter des droits à polluer. »
Les objectifs de réduction des émissions de CO2 risquent donc d’en prendre un coup.
Réduire les émissions de CO2, cela passe aussi par le transport routier. Et en particulier les camions. Enerzine.com nous apprend que la Commission européenne envisage de revoir les règles relatives aux poids lourds. Objectif: réduire la consommation de carburant. Pour cela, elle veut encourager « les constructeurs à concevoir des cabines de forme arrondie et à équiper les véhicules de déflecteurs aérodynamiques à l’arrière des remorques« , explique Enerzine. 10% de carburant pourraient ainsi être économisés. Autre piste: encourager le transport multimodal et autoriser les camions plus longs.
En revanche rien sur le camion électrique. Gilles Bridier sur Slate.fr estime pourtant qu’ils sont des véhicules d’avenir. Mais leur développement est toujours freiné par plusieurs obstacles: le prix d’abord, mais aussi l’autonomie des batteries et les points de recharge. Selon l’auteur, c’est aux municipalités d’agir « certaines se mobilisent avec l’aide de l’Etat pour installer des infrastructures qui favoriseront le développement de la voiture électrique. Ce qui devrait par extension profiter au camion propre. »
« A Londres, le gras va faire beaucoup de jus« . C’est à lire sur Libération.fr. L’opérateur privé, Thames Water, qui gère le retraitement des eaux dans la capitale britannique, a eu l’idée d’utiliser le gras pour en faire de l’énergie. Du gras présent partout… restaurants, industrie agro-alimentaire et surtout égouts… nous dit le quotidien. « Les amas de graisse qui s’accumulent dans les 109 000 km du réseau d’eau, bouchant les tuyaux, nécessitent 40 000 interventions par an de l’entreprise« . De véritables fatberg (littéralement iceberg de graisse) raconte le journal britannique The Guardian.
L’entreprise veut donc construire une centrale de retraitement d’ici 2015. Elle sera la plus grande au monde en son genre. « D’abord destinée à alimenter la plus grande station de traitement des eaux usées du Royaume-Uni, ainsi qu’une station de dessalinisation voisine« , « elle pourra satisfaire les besoins en électricité de 39 000 foyers, selon les porteurs du projet« , souligne Libé. Les fish n’ chips ont donc encore de beaux jours devant eux.
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