Gaz de schiste: une exploitation non polluante est-elle possible?
Cette question c’est l’Expansion.com qui la pose. Il faut dire que le gaz de schiste a fait son grand retour dans l’actualité ces derniers jours. Rapport Gallois, conférence de presse de François Hollande et étude de l’agence internationale de l’énergie qui voit en les Etats Unis le plus gros producteur de pétrole d’ici 2017 grâce aux gaz de schiste.
Le site internet se demande donc si en Europe, une telle exploitation ne serait pas bénéfique pour l’économie, et il passe en revue les différentes techniques alternatives à la fracturation hydraulique: moins d’adjuvants, moins d’eau ou remplacement de l’eau par le dioxyde de carbone… même si aucune d’entre elle ne semble prouvée et sure.
Les techniques non polluantes, Danièle Favari n’y croit pas. Cette juriste en droit de l’environnement assène sur terraeco.net qu' »il n’existe et n’existera pas de processus industriel écologiquement recevable pour cette extraction. »
Sur lemonde.fr, Corinne Lepage réclame la fin du lobbyisme et de la désinformation. Il faut selon elle prendre le temps de réfléchir. « Soit une technologie propre est trouvée, et dans ce cas il ne faut surtout pas accorder des droits qui n’auront que plus de valeur ultérieurement, déclare l’eurodéputée, présidente de CAP21. Soit elle ne l’est pas, et dans ce cas il est irrationnel et déraisonnable […] de créer une irréversibilité pour une exploitation temporaire d’huile de schiste dont les inconvénients et les coûts économiques l’emporteront sur les avantages. »
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Autre sujet qui fais réagir dans l’actualité: le plan antipollution du maire de Paris. « Et si on gardait les vieilles guimbardes? » s’interroge Olivier Razemon sur son blog hébergé par lemonde.fr. Le journaliste ne comprend pas la mesure qui vise à interdire de circulation dans et autour de Paris toutes les voitures de plus de 17 ans.
« La Ville, écrit-il, souhaite remplacer ces « vieilles guimbardes » par des voitures neuves, qu’il aura fallu assembler et transporter, tout en usant de matières premières de plus en plus difficiles à extraire. Si on se place sur le strict plan environnemental, ne vaut-il pas mieux conserver un objet ancien plutôt que de le détruire et en construire un autre ? »
Conserver sa vieille voiture pourquoi pas mais à condition qu’elle ne roule pas au diesel. Pour le site myeurop.info la seule mesure efficace contre la pollution est de réduire l’usage du diesel sans quoi « Paris restera asphyxié« . Et de citer l’exemple de l’Allemagne où les diesels les plus polluants sont déjà interdits dans une quarantaine de villes dont Berlin.
Quelles que soient les mesures, il faut agir lance un collectif de chercheurs et scientifiques sur le sites lemonde.fr. « La pollution atmosphérique est impliquée dans 20 000 à 40 000 décès chaque année« . « Comme pour la lutte contre le tabac, disent-ils, il est peu probable qu’une unique mesure règle définitivement le problème. Mais restreindre le trafic de certains véhicules peut y contribuer. »
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Chez les Maya la menace n’est pas venue de la pollution atmosphérique mais des changements climatiques.
Selon une étude publiée dans la revue Science et reprise dans la presse, on apprend que cette civilisation s’est éteinte à la suite d’un brusque changement climatique. Liberation.fr et lepoint.fr racontent comment une équipe de chercheurs américains a étudié les variations de pluviométrie à partir des strates d’une énorme stalagmite dans la grotte de Yok Balum au Belize. Ils en ont conclu que la population Maya s’était fortement développée entre 440 et 660 ap JC grâce à de fortes pluies. Mais que cette civililsation a été frappée au IXe puis au XIe siècle par une d’intenses sécheresses… ce qui expliquerait leur chute à cette période.
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