samedi, novembre 23, 2024

Journal de l’environnement: concentration de CO2, la contre-enquête sur ND des Landes et le cimetière des déchets nucléaires

Dans l’actualité de l’environnement cette semaine… il y a un chiffre… une barre symbolique en quelque sorte.

Le taux de CO2 dans l’atmosphère a atteint un record: 400 ppm (parties par millions), soit « 400 molécules de dioxyde de carbone pour chaque million de molécules dans l’air » précise le nouvelobs.com. La mesure a été enregistrée à Hawaï, un centre de référence en la matière.

Un record donc car pendant 800 000 ans cette concentration n’avait pas dépassé les 300 ppm.

Il faut relier ce chiffre au bilan 2012 de l’Organisation météorologique mondiale qui note « l’abondance et l’intensité de phénomènes extrêmes : sécheresses, inondations, cyclones tropicaux, etc. »

Alors que conclure de cette concentration sans précédent de CO2? D’abord souligne Radio France Internationale, c’est « un taux journalier. Selon le climatologue français Jean Jouzel, ce n’est que dans 2 ou 3 ans que cette valeur deviendra une moyenne annuelle« . Ensuite qu’elle aura forcément un impact sur le climat. Le Monde précise que le GIEC table déjà sur « une augmentation moyenne de la température terrestre de 2,4 °C à 2,8 °C » avec aussi une élévation du niveau de la mer.

Les sceptiques pourront toujours dire que la Terre a déjà connu de tels niveaux de gaz carbonique. Mais, explique Le Monde, c’était « il y a 2,6 à 5,3 millions d’années » et l’espèce la plus proche des humains était des australopithèques. Le climatologue Mickael Mann conclue « cela vient nous rappeler à quel point la dangereuse expérience que nous menons sur notre planète est hors de contrôle. »

Une chaîne humaine de plus de 25 km de long. Entre 12.000 et 40.000 personnes étaient réunies samedi 10 mai à Notre-Dame des Landes pour dire non au projet d’aéroport. Un projet mal ficelé selon les opposants. Terra Eco se fait leur porte-parole ce mois-ci avec son dossier intitulé le « mirage » Notre-Dame des Landes. Le magazine fournit une contre-enquête sur la pertinence de construire un nouvel aéroport près de Nantes. Et il s’appuie pour cela sur les conclusions du rapport de la Commission du dialogue rendu en avril. Les experts se disent favorable au projet mais pas en l’état.

Les promoteurs du projet tablent sur un doublement de la fréquentation en 2050? La Commission juge la projection « fantaisiste« . D’autant que les lignes à grande vitesse doivent se multiplier d’ici là.

Autre hic: « le plan d’exposition au bruit était fondé sur des prévisions de 100.000 rotations d’avion par an; on en a aujourd’hui 50.000« , note un sénateur écologiste opposé au projet. La Commission réclame d’ailleurs une réévaluation de l’impact du bruit sur le développement urbain.

Reste le principal problème: l’environnement et la zone humide que Vinci, le promoteur, voudrait bétonner pour construire 7000 places de parking. La Commission demande de réduire la surface envisagée et dans le même temps s’alarme du manque criant de lignes de transport en commun.

Autant d’arguments donc que reprennent à leur compte les anti. Terra Eco s’est rendu dans la ZAD, la « zone à défendre » où l’espoir est grand. Un festival est déjà prévu les 3 et 4 août. « Peut-être la fête de la victoire » osent croire certains.

A Bure dans la Meuse, ce sont les anti-nucléaire qui affutent leurs arguments en vue du débat public. Une consultation sur la création du cimetière des déchets nucléaires. Véritable « ville sous la ville » raconte le JDD dont un reporter s’est rendu à 500 m sous terre pour visiter galeries et laboratoires. Le débat qui s’ouvre cette semaine va durer 4 mois. Puis, explique le journal, « dans deux ans, le Parlement devrait autoriser la création du site, dont la construction débutera en 2019« . « L’enfouissement des déchets durera jusqu’en 2140 avant le rebouchage du site« . Quid des risques? De la dégradation des déchets sous terre? De l’évolution du terrain ou du climat? Les scientifiques ont beau mener tout un tas d’expériences, les réponses ne sont pas sûres au 100%. Quant au coût: le JDD souligne qu' »à ce jour, les estimations varient entre 15 et 35 milliards d’euros […] Ce montant faramineux doit être financé par 1 ou 2 euros de plus sur la facture d’électricité des Français. » Un argument de plus pour démontrer que l’électricité nucléaire n’est pas si bon marché.

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