samedi, novembre 23, 2024

Journal de l’environnement: agroécologie, cosmétiques et abeilles caféïnées

Décidément la future PAC, la politique agricole commune fait couler beaucoup d’encre.

Ce mois-ci Terra Eco consacre tout un dossier aux relations paysans – citoyens. « Les premiers voudraient y voir clair dans leur futur, les seconds dans leur assiette« , détaille le mensuel durable. Méfiance et exigences croissantes des consommateurs, incompréhension des agriculteurs peu habitués à rendre des comptes. Il est donc temps, assure Terra Eco, de développer de nouveaux contrats: « vente directe à la ferme, réseaux d’Amap, cantines scolaires qui achètent local et bio etc. » Et le journal nous livre le portrait d’agriculteurs qui ont franchi le pas de l’agriculture raisonnée. Nicolas, 22 ans qui « loue à [son] père 18 ha où [il] cultive du maïs et plus de 25 légumes de saison. Le tout en bio » sous le regard mi-sceptique mi-admiratif de son père.

Et puis il y a Émilie, 33 ans. Il y a 2 ans elle lâche son CDI pour monter un élevage de brebis sur l’Ile d’Yeu. Elle en a 180 à présent dont elle tire viande « bonnets, bandeaux, mitaines et pulls » qu’elle vend sur les marchés.

Mais tous ces exemples rafraichissants et encourageants ne doivent pas cacher la réalité. Et les négociations sur la PAC sont là pour rappeler que moins de 2 exploitations sur 100 reçoivent le tiers des subventions européennes. Lier ces aides au verdissement de l’agriculture est l’enjeu du prochain budget 2014-2020 mais les Etats et derrière eux, les lobbys sont plus que réticents.

Terra Eco a donc demandé à Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture et promoteur de l’agroécologie comment convaincre les agriculteurs.

« Les expériences des pionniers doivent être immédiatement disponibles pour faire évoluer les systèmes en faisant courir le moins de risques à ceux qui s’y essaieront. » Il faut donc poursuit le ministre « inciter les agriculteurs à s’organiser collectivement pour investir et s’engager dans une démarche agroécologique. » Et cela passe par des contrats locaux. C’est là où nous citoyens avons un rôle à jouer.

« C’est un beau jour pour les animaux, pour les consommateurs, pour la science ainsi que pour l’industrie de la beauté« . C’est ainsi, nous dit Le Monde, que l’organisation de protection des animaux PETA a salué la décision de la Commission européenne d’interdire « l’expérimentation animale pour tous les produits cosmétiques commercialisés dans l’Union. Les nouveaux produits qui auront fait l’objet de tests sur des lapins, des rats, des souris ou d’autres animaux ne pourront plus être mis sur le marché. En revanche, ceux qui sont déjà commercialisés et ont fait l’objet d’expérimentations animales avant d’être jugés sans risque ne subiront aucun changement. »

Les Inrocks explique que « l’Union européenne prévoit de financer le développement de méthodes alternatives aux tests sur les animaux. 309 millions de dollars y ont déjà été consacrés entre 2007 et 2011. »

Un café serré et la mémoire repart. Voilà en substance les conclusions d’une étude de chercheurs britanniques qui ont étudié les effets de la caféine sur les abeilles. Selon Radio Canada « Ils ont ainsi constaté que ces pollinisateurs [qui avaient ingurgité de la caféine] étaient trois fois plus aptes à se souvenir du parfum des fleurs et à retourner vers elles que les insectes qui avaient seulement bu de l’eau sucrée« . Et leur mémoire est meilleurs à long terme. L’étude ne dit pas si cela marche aussi pour les hommes.

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