dimanche, novembre 24, 2024

jdle : kokopelli, total coupable, prédation sur les matières agricoles, pic des objets

L’avocat général chargé du dossier Kokopelli devant la Cour de Justice de l’Union Européenne a conclut à l’invalidité de l’interdiction de commercialiser des semences d’une variété non inscrite au catalogue officiel. Il estime que cette interdiction viole le principe de proportionnalité, la liberté d’entreprise, la libre circulation des marchandises, et le principe de non discrimination. L’avocat général a rappelé que la limitation aux seules variétés admises réduit la diversité génétique. Il en conclut donc que «les inconvénients de l’interdiction l’emportent sur ses avantages» donnant espoir à l’association Kokopelli de voir advenir la fin du totalitarisme sur le commerce des semences.

Le Tribunal correctionnel de Saint-Nazaire a reconnu la culpabilité de Total Raffinage Marketing dans l’affaire de pollution de l’estuaire de la Loire en mars 2008. Une canalisation datant de 1964 s’était fissurée entrainant le rejet de 1500 m³ de fioul dans le fleuve. Il s’agit d’une victoire pour France Nature Environnement et ses associations membres qui voient l’entreprise sanctionnée pour son absence de politique de prévention et de maintenance. Total Raffinage Marketing a été condamnée à une amende de 300 000 € et à verser à FNE 20 000 € de dommages et intérêts.

Les Amis de la Terre Europe ont publié un nouveau rapport qui démontre que les banques, compagnies d’assurance et fonds de pension européens (parmi lesquels BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole et AXA) accroissent la faim dans le monde et la pauvreté en spéculant sur les prix alimentaires et en finançant l’accaparement des terres agricoles dans les pays pauvres. La spéculation alimentaire produit une volatilité des prix qui touche les plus vulnérables, crée de l’instabilité, de la faim et de la pauvreté. Les Amis de la Terre demandent donc que l’Union européenne réglemente le rôle de la finance dans le secteur agricole pour mettre fin à ces pratiques nocives.

Tout au long du XXe siècle, la consommation d’énergie et de ressources naturelles s’est accrue. Pourtant, après le pic pétrolier et le pic gazier, certains chercheurs parlent de pic des objets. Au cours de la dernière décennie, la Grande-Bretagne aurait consommé légèrement moins de matériaux de construction, d’eau, de papier (- 18 %), de nourriture (surtout de viande), moins de voitures, de textiles ou encore d’engrais. Et le pays aurait aussi produit moins de déchets alors que le PIB et la croissance de la population ont continué de progresser. Cette tendance rejoint une théorie qui suggère qu’après une phase de gaspis des ressources et de pollution massive, les pays industrialisés commencent à investir dans des ressources plus efficaces. Une analyse qui n’est pas partagée par tous les analystes et suscite de nombreux débats.

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