dimanche, novembre 24, 2024

jdle : bromadiolone, augmentation de la TVA sur les pesticides, Annulation du Conseil d’Etat sur le maïs Mon 810, déforestation

En un mois, 22 rapaces ont été retrouvés morts en Auvergne, victimes de la bromadiolone, une substance anticoagulante massivement utilisée pour protéger les cultures des campagnols terrestres. Sur les 22 cadavres découverts dans le Puy-de-Dôme, on recense 14 milans royaux et 8 buses variables, qui sont toutes deux des espèces protégées. Cette substance épandue sur de vastes surfaces, tue sans distinction les campagnols mais aussi ses prédateurs, d’autres oiseaux ainsi que les animaux domestiques. Initialement interdite en France la bromadiolone a, à nouveau, été autorisée par l’Europe et le ministère de l’agriculture.

A la satisfaction des associations environnementales, le Sénat a voté en faveur d’une augmentation de la TVA sur les pesticides à 19,6 %, contre 5,5 % jusqu’alors. Non effectif en l’état actuel, cet amendement doit encore être validé par les députés. Saluant l’avancée notable permise par cette décision, l’association Générations Futures a, néanmoins, appelé les élus à aller plus loin, notamment en élargissant les critères concernant la redevance pour pollutions diffuses.

Afin d’appuyer la suspension des cultures commerciales du maïs OGM MON 810 adoptée en France en 2008, le gouvernement français avait requis un avis du Haut Conseil des Biotechnologies (HCB). En janvier 2010, celui-ci concluait à l’absence d’arguments scientifiques solides validant la toxicité du maïs MON 810. La décision de suspension reposant uniquement sur ces conclusions scientifiques, le Conseil d’Etat à estimé que le ministère de l’agriculture n’avait pas fournit « la preuve de l’existence d’un niveau de risque élevé pour la santé et l’environnement ». Il a donc annoncé l’annulation des arrêtés du ministère de l’agriculture suspendant l’utilisation du maïs MON 810 et interdisant sa mise en culture.   


Réalisée par la FAO (1), une enquête mondiale par télédétection a dressé le bilan de l’évolution du couvert forestier mondial, et notamment des pertes forestières observées entre 1990 et 2005. Au cours de cette période, le taux de déforestation mondiale était en moyenne de 14,5 millions d’hectares par an essentiellement concentrée dans les régions tropicales. Ce sont ainsi en moyenne près de 5 millions d’hectares de forêts qui ont disparu chaque année, soit près de 10 hectares de forêts par minute au cours de ces 15 années.

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