Sophie Godin-Beekmann, chercheur au CNRS, secrétaire de la commission internationale sur l’ozone (IOC) répond aux questions de Fréquence Terre à propos d’un article paru dans le magazine scientifique « Nature » et relayé sur le site de LCI (TF1) annonçant qu’un trou d’Ozone anormalement grand s’était formé au dessus de l’Arctique… Ce qui semblait anormal au regard de la localisation habituel du trou dans la couche d’ozone que nous connaissons tous et qui est localisé habituellement au dessus de la région Antarctique.
=> Article de LCI : Trou dans la couche d ozone l Europe menacée ?
Pour Sophie Godin-Beekmann, l’évènement a effectivement surpris au point que des études spécifiques soit menées. Résultat : Ce trou « anormal » est le résultat de plusieurs facteurs conjoncturels comme par exemple (et peut-être surtout) un épisode de grand froid anormalement long. Rien de très inquiétant donc puisque le trou a disparu cet été et que les mesures prises par nos dirigeants pour interdire les gaz destructeurs (protocole de Montréal) tels que les CFC on bien l’effet escompté et que l’ozone atmosphérique est bien en train de se restructurer.
Sophie Godin-Beekmann rappelle aussi que le trou dans la couche d’Ozone n’est pas responsable du réchauffement climatique, même si il y contribue a sa façon. L’Ozone atmosphérique a la fonction de filtrer les rayons UV du soleil. Si les rayons ne sont pas filtrés, ils peuvent occasionner des problèmes de santé pour l’Homme tels que des cancers de la peau ou des troubles de la vue. Il reste donc très important de protéger ce filtre.
Sophie Godin-Beekmann prévoit enfin un scénario de sortie de crise pour les 2060, période à laquelle le trou devrait être complètement revenu à son niveau d’avant 1980, date à laquelle la sonnette d’alarme avait été tirée par les chercheurs et climatologues.
Podcast: Download
