Qu’est-ce qu’être écologiste aujourd’hui?
Cette question revient sous différentes formes dans la presse cette semaine. Sur son blog hébergé par Rue89, Noël Mamère donne une première réponse. « Les écologistes ne sont plus une gentille troupe de défenseurs des animaux et des plantes, mais des acteurs majeurs du changement social« . « L’écologie est devenue une question conflictuelle, politique, au sens propre du terme« , poursuit le député Vert de Gironde, citant la contestation en Turquie partie de l’opposition des écologistes à un projet d’urbanisme ou les anti Aéroport de Notre-Dame des Landes.
Cette mobilisation exprimerait donc « aussi bien l’inquiétude des populations face à la destruction de l’environnement comme bien commun de l’humanité, que la volonté de protester contre les formes autoritaires qu’a pris le capitalisme à l’heure de la mondialisation« , conclut Noël Mamère.
Le journal La Croix propose une autre lecture, complémentaire. L’écologie peut être vue comme un engagement de Foi. Dans un petit traité sur l’écologie les évêques Français partent en effet du postulat qu’il est du devoir des croyants de respecter la Création divine. Alors bien sûr ce n’est pas parce qu’on est écolo qu’on est catho et inversement. Mais au-delà de la question religieuse, c’est un véritable programme écolo que les évêques proposent… « valoriser le long terme, inventer une nouvelle forme de gouvernance mondiale, vivre l’alliance avec autrui, se préoccuper des plus pauvres. » La finalité recherchée étant le vivre-ensemble.
« Singapour suffoque« , « Singapour bat des records de pollution« … l’épais nuage qui enveloppe la Cité Etat a fait les gros titres de la presse la semaine dernière. Il faut dire que le niveau de pollution à Singapour a atteint des niveaux très dangereux pour la santé.
En cause: les feux allumés en Indonésie voisine pour la culture sur brûlis. Alors à situation exceptionnelle, solution tout aussi exceptionnelle. L’Indonésie a tenté de déclencher la pluie, note Le Parisien qui explique: « la technique consiste à larguer de vastes quantités de produits chimiques dans les nuages afin de provoquer la formation de cristaux de glace qui accélèrent l’éclatement d’averses. »
Le problème c’est que ces feux sont récurrent et selon Greenpeace, « la moitié des foyers d’incendie observés entre les 11 et 18 juin se situent dans des zones » protégées peut-on lire dans Le Monde.
A quoi ressemblerait nos étals si les abeilles n’existaient plus? La chaine de supermarchés américaine Whole Foods spécialisée dans le bio s’est livrée à une petite expérience très parlante, relatée dans le blog d’Audrey Garric sur Le Monde.fr. La marque « a temporairement enlevé tous les produits venant de plantes pollinisées par des abeilles et autres insectes pollinisateurs. » Résultat: plus d’un produit sur deux a disparu. Voilà qui montre notre dépendance à ces insectes pourtant décimés par les pesticides. L’information a de quoi filer le bourdon, d’autant que selon une étude menée par le ministère américain de l’agriculture et des associations professionnelles, « près d’un tiers des colonies d’abeilles aux États-Unis a disparu » l’an dernier.
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