Dans l’actualité de l’environnement cette semaine, c’est bien sûr l’écotaxe qui domine les débats. La colère des agriculteurs et des industriels bretons ne faiblit pas contre le projet. Gauche et droite se rejettent la faute mutuellement. Et le débat vire à la polémique. Au grand dam de Nicolas Hulot qui dénonçait cette semaine sur RTL un « extraordinaire gâchis« . « Qui a rappelé, s’indignait l’envoyé spécial pour la protection de la planète… qui a rappelé au moment de l’écotaxe que l’une de ses vertus était que ça permettait de relocaliser une partie de l’économie ? Personne »
Relocaliser mais aussi changer de système de production. Car les agriculteurs sont de plus en plus asphyxiés par les charges. Terra Eco.net en donne la preuve en trois chiffres: plus de 2 millions de tonnes de soja importées chaque année en Bretagne pour nourrir les animaux d’élevage. Soit « presque la moitié des importations françaises« .
Une consommation énergétique deux fois supérieure à la moyenne nationale et des nitrates en abondance: deux fois plus que la moyenne française selon le site. Pourtant une autre agriculture est possible en Bretagne.
En voici deux exemples: le CEDAPA, Centre d’étude pour un développement agricole plus autonome. Fondé il y a une trentaine d’années ce regroupement d’agriculteur s’emploie à produire en consommant le moins d’énergie possible, explique Terra Eco.net. Ainsi le maïs importé est délaissé au profit de l’herbe pour nourrir les vaches. Le trèfle est préféré à la luzerne comme complément alimentaire et les déjections de ces dames remplacent idéalement l’engrais. « Selon les estimations du Cedapa, l’agriculteur peut réduire sa consommation d’engrais de 80% et sa consommation d’énergie de 30% à 50% mais aussi ses achats de nourriture de 50%. »
L’autre structure, le FR CIVAM, fédère les acteurs de l’agriculture durable et solidaire en Bretagne. Sa doctrine, nous dit novethic.fr: « plutôt que de produire des produits bas de gamme où la concurrence est trop forte, il faut chercher à faire ce que les autres ne font pas. Par exemple, pour la production laitière biologique, l’aspect bio permet d’avoir un produit mieux vendu. » Mais ces initiatives aussi louables soient-elles sont encore rares.
C’est un triste classement que viennent de publier le Blacksmith institute et Green Cross, la Croix verte internationale. La liste des 10 sites les plus pollués au monde. Un classement établi depuis 2007 et qui recense, nous dit Le Monde, les lieux « où l’impact sanitaire de pollutions d’origine industrielle est le plus important« . En bonne position figure le site nucléaire de Tchernobyl en Ukraine. En Afrique, c’est Agbogbloshie au Ghana qui remporte la palme. « La poubelle de l’Europe« , écrit le Figaro. C’est là en effet qu’arrivent tous nos déchets électroniques et électroménagers pour y être démontés à raison de 192.000 tonnes par an.
On trouve aussi en vrac des rivières polluées au Bangladesh, en Indonésie, en Argentine ou encore au Nigéria, des sols contaminés par l’activité minière en Russie et en Zambie ou des produits chimiques enterrés en Russie. Le tableau n’est malheureusement pas réjouissant et ce ne sont là que les 10 pires endroits.
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