« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
« Réutilisons, réduisons et recyclons », tel fut, en somme, le diagnostic porté par Wangari Maathai dans son ouvrage « Réparons la terre » paru en anglais en 2010 et, à présent, disponible en français aux Éditions Héloïse d’Ormesson.
« Si nous ne décidons pas d’enclencher ce processus de guérison, la planète pourrait à son tour ne plus prendre soin de nous », avait très justement prédit le Prix Nobel de la Paix 2004, militante féministe, pacifiste et écologique, autrement appelée « La femme arbre ».
Son discours s’est très souvent articulé autour d’un même concept : « La conservation des ressources naturelles et la paix vont de pair. »
De plus, elle n’a jamais établi de distinction entre des activités qualifiées de « spirituelles » et celles dites « laïques ».
Elle s’en expliqua :
« J’ai fini par reconnaître que nos efforts ne consistaient pas seulement à planter des arbres, mais aussi à semer des graines d’une autre espèce. »
Lesquelles ?
La réponse se fit nuancée, pour ne choquer personne :
« Celles-là même qui sont indispensables si l’on veut réparer les blessures infligées aux communautés que l’on a dépouillées de leur confiance en elles et de leur savoir. »
Décédée il y a un an, son combat se poursuit dans les quatre valeurs fondamentales du Mouvement de la Ceinture verte :
1. Amour de l’environnement.
2. Reconnaissance et respect des ressources de la terre.
3. Autonomisation et perfectionnement.
4. Esprit de service et d’entraide.
Le texte est à la fois militant et humaniste, ce qui n’est pas incompatible, bien sûr !
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