Jusqu’à 6 centimes par litre !
C’est la baisse annoncée par le gouvernement pour le prix de l’essence. Une baisse décidée pour trois mois et qui sera suivie d’un mécanisme « plus pérenne » pour réguler les prix.
Ces 6 centimes, partagé entre l’Etat et les distributeurs, peuvent séduire au premier abord, mais ne convainc pas les partisans d’une autre mobilité.
C’est le cas du Club des Villes et Territoires Cyclables qui ne voit rien dans cette mesure qui puisse favoriser les alternatives à la voiture.
Gilles Pérole est le vice Président de ce club et président de l’instance de coordination nationale pour l’apprentissage de la mobilité à vélo.
« C’est une mesure très couteuse pour le budget de l’Etat 300 millions d’euros pour trois mois
L’essence continuera à augmenter. Il faut donc proposer des solutions alternatives pérennes.
50% des déplacements font moins de deux kilomètres. Ils pourraient se faire à vélo.
Le vélo a un impact économique très positif. La part modale du vélo la part prise par le vélo dans les déplacements est de 3% et le chiffre d’affaire du secteur du vélo représente 4,5 milliards d’euros. 3% de part modale équivaut à 35000 emplois. Si on double cette part, on créée 35000 emplois supplémentaires. Et on aurait un chiffre d’affaire de 9 milliards d’euros.
Avec 300 millions d’euros (le coût de la baisse des taxes), on aurait pu offrir un million de vélo, ou réaliser 20 millions de kilomètres bandes cyclables
»
Les vélos en libre service se développent, des plans vélo municipaux voient le jour un peu partout, mais ces initiatives pourraient être dopées si l’on ne laissait pas les collectivités seules, souligne le Club des Villes et Territoires Cyclables… Un club qui représente les trois quart de la population française.
« Si l’Etat travaillait plus en étroite collaboration avec les collectivités, les alternatives à la voiture comme le vélo pourraient se développer beaucoup plus vite. »
Le Club des Villes et Territoires Cyclables a soumis 10 propositions au gouvernement pour développer le vélo dans les cités
Il propose entre autres d’affecter 10% du budget des routes nationales et autoroutes pour l’aménagement d’itinéraires vélos, de jalonner les grands itinéraires de voies vertes et de « véloroutes », d’instaurer une indemnité kilométrique pour les salariés allant au travail à vélo, de mettre en place au niveau national des actions d’apprentissage du vélo ou encore de développer les vélo-écoles.
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