vendredi, novembre 22, 2024

Toine chef de Tribu par Arthur Masson (Éd…Racine)

« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.

Là, au cœur de la nature verdoyante, à quelques pas de Fumay-l’Ardennaise, voici le village de Treignes immortalisé sous le nom de « Trignolles » dont un certain Toine Culot fut le maire dans maints ouvrages d’Arthur Masson, un auteur de terroir comparé à Daudet et à Pagnol.

Il se définissait lui-même de la façon suivante : « Troubadour de la bonne heure, chantre des humbles beautés de mon pays… »

C’était l’époque où le chant du coq rythmait encore le travail des villages avec une vie s’écoulant au fil des saisons.

À Treignes, on perpétue cette ambiance à travers l’Espace Arthur Masson et, par exemple, la fidèle et touchante reconstitution d’une classe d’autrefois, c’est-à-dire de 1932.

Dans « Toine chef de Tribu » (Éditions Racine), il s’agit d’une histoire qui se déroule dès 1948, puis dans les années ’50 et ’60, avec des dialogues et déclarations savoureux.

Voici, comment Monsieur le Maire envoya paître l’un de ses vieux concitoyens pour qui il avait, cependant, beaucoup d’affection : « Le maïeur dit que si vous étouffez de manger, la perte ne sera pas grande et que cela fera toujours un vaurien en moins dans la commune. »

Réplique du vieux citoyen : « Il ne m’aura manqué que d’être maïeur pour gagner la médaille des propres à rien… »

Et, ainsi, il y en a plus de deux cents pages. De quoi passer quelques heures d’une détente agréable et, quelquefois, empreintes d’une douce nostalgie.

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