Paul ROMARIE, Directeur de l’exploitation viticole au lycée Edgard Pisani à Montreuil Bellay (Maine et Loire) estime que former les jeunes générations aux métiers de la vigne passe obligatoirement aujourd’hui par l’apprentissage de techniques respectueuses de l’environnement.
Voilà pourquoi depuis 10 ans une partie des 11 hectares de vignes du lycée est conduite en bio et qu’il expérimente depuis 2 ans avec les futurs viticulteurs la lutte à base de capsules de phéromones contre le ver de la grappe.
Paul ROMARIE explique dans cette chronique la technique utilisée. Il s’agit d’empêcher de se reproduire, deux ennemis de la vigne, les papillons eudémis et cochylis, en faisant en sorte que mâles et femelles ne se rencontrent pas.
Inconvénient :
Surcout de l’ordre de 60 euros à l’hectare
Avantages :
– quantité et qualité de la récolte préservées
– pas de résidus d’insecticides dans le vin et le sol
– moins d’exposition aux pesticides pour les vignerons et les riverains
– pas d’impact sur les autres insectes, notamment les pollinisateurs (abeilles, bourdons..)
Pourquoi cette technique devrait se développer ?
– l’attente des consommateurs en vin naturel et de qualité est croissante. Selon Paul Romarie, « dans certaines régions sur les salons 8 consommateurs sur 10 demandent si le vin est bio »
– Les vignes, en France, représentent moins de 4 % de la Surface Agricole Utile (SAU), mais environ 20% de la consommation de pesticides et le plan ECOPHYTO nous impose de diminuer de 50% notre consommation d’ici 2018
– Ce sont déjà 60 % des vignes allemandes et 50 % des vignes en Suisse qui sont traitées avec cette technique.
– un deuxième fournisseur de capsules à phéromones arrive sur le marché et les prix vont très certainement devenir moins dissuasifs
La révolution écologique semble donc en marche dans le vignoble français !
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