« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
« Il faudrait mieux jauger ses efforts » est une expression bien connue dans la société mais, dans certains milieux dits initiatiques, elle prend une valeur de premier plan quand on y accole symboliquement l’outil ad hoc, c’est-à-dire la jauge.
Une jauge considérée comme la clef du chantier par les Compagnons et les Bâtisseurs qui érigèrent de splendides édifices telles les cathédrales de Chartres, de Rouen, de Strasbourg, de Paris, etc.
À l’époque, il n’existait pas d’ordinateurs et, pourtant, il nous reste des chefs-d’uvre fabuleux dont les dimensions reflètent une Connaissance et une Sagesse hors pair.
Pour ce faire, des outils dits anciens furent utilisés avec, parmi eux, la jauge, cette règle crantée permettant de reporter une dimension donnée.
Généralement, il y avait cinq dimensions : paume, palme, empan, pied et coudée.
Et, l’on s’en doute, il y a beaucoup de symbolisme à découvrir derrière ces notions et ce nouvel ouvrage qui ne dépare pas du tout dans une collection riche en symboles universels qui, parfois, nous viennent de la nuit des temps et ont encore cours en notre siècle d’un rationalisme parfois exacerbé.
Ainsi, l’auteur de « La Jauge », Xavier Tacchella, livre paru aux Éditions Maison de Vie, insiste avec justesse sur le fait que la jauge fait partie des outils jugés essentiels pour la pratique du métier et, n’en doutons pas, pour mieux apprécier certains pans de l’existence.
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