« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
« La Chambre aux pipistrelles » d’Anne Courtillé (Pocket) m’a littéralement, c’est le cas de le dire, envoûté par son côté « terroir » qui m’est si cher.
Une belle, surprenante, agréable, parfois difficile, histoire qui évoque l’existence, au milieu du XIXe siècle, de la jeune Hortense, orpheline de mère, quelque peu abandonnée par son père, séparée de son frère jumeau et placée chez sa grand-mère maternelle, à première vue une femme aussi méprisable qu’imbue de sa situation sociale élevée.
Rebelle dans l’âme et le corps, Hortense est surtout à la quête de ce secret de famille qui entoure la mort tragique de sa mère.
Pourra-t-elle compter sur Delphine, la maîtresse de son sympathique oncle Léon, pour découvrir « la » vérité ?
« Mais, qu’a fait mon père pour être rejeté par la famille de ma mère ? » questionne la jeune fille.
Sa réplique est fulgurante lorsqu’on l’a dit trop gâtée : « Qui a perdu sa mère à l’âge de deux ans ? Qui n’a pas vu son frère jumeau depuis des années ? Qui ne reverra peut-être jamais son père ? Qui a une grand-mère qui la déteste ? »
Il y a également cet étrange « Cavalier noir » tant détesté dans la région. Est-ce lui qui a tué le père présumé de Procule, la grande amie d’Hortense ?
Cet ouvrage décrit toute cette quête de vérité avec beaucoup d’humanisme ainsi que la société auvergnate où elle se déroule, plus particulièrement dans la fameuse « chambre aux pipistrelles » : ces chauve-souris avaient-elles tendu l’oreille lors de certaines évocations ?
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