Alors qu’elle représente les deux tiers de la surface du globe, l’eau n’est pourtant pas une réalité pour tous. Près d’un habitant de la planète sur 5 n’a pas accès à l’eau potable, et 40% de la population mondiale, soit 2 milliards 600 mille personnes, n’ont pas accès à un système d’assainissement des eaux usées.
L’enjeu pour la planète est donc de réduire cette inégalité face la source première de vie sur terre.
Car l’eau douce, qui n’est pas inépuisable, ne représente que 2,5% des réserves de la planète. Dans les pays ou le manque d’eau est criant, comme en Afrique sub-saharienne par exemple, le risque de décès par diarrhée d’un nourrisson est 500 fois plus élevé que dans un pays développé. Les femmes et les filles, souvent chargée des corvées d’eau, sont les premières victimes du manque d’eau.
L’activité économique influe également de manière négative sur les ressources en eau. L’agriculture absorbe à elle seule 70% de l’eau prélevée, alors que 8% seulement alimente la consommation domestique. En un siècle, nous avons multiplié par six notre consommation d’eau, soit le double de la croissance démographique.
Dans le même temps, les investissements privés dans les services de l’eau sont en recul. Un comble, car « l’eau pour tous » suppose d’aller la chercher, de la traiter, de l’acheminer et de l’évacuer. Un problème pourtant simple mais qui coûte très cher en investissement et en entretien. La sécheresse est aussi une des causes majeures de la crise alimentaire de plusieurs pays d’Afrique de l’est, notamment.
Déforestation, surexploitation des pâturages et non gestion des lacs sont des facteurs de nature à aggraver cette situation.
Enfin, neuf catastrophes naturelles sur dix sont liées à l’eau et résultent d’une mauvaise utilisation des sols, et deux personnes sur cinq vivent aujourd’hui dans des zones susceptibles d’être inondées.
C’est donc à ce constat que les états doivent maintenant s’attaquer.
L’ONU s’est fixé des objectifs ambitieux : réduire de moitié, d’ici 2015, le nombre de personnes privées d’eau potable. Si rien n’est fait, si les états ne s’en tiennent qu’au constat sans porter leurs efforts d’investissement sur la bonne gestion de l’eau, la grande majorité des pays du monde sera confronté à de graves pénuries dans une génération.
C’est pour demain.
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