La scène se passe au Niger.
Un homme raconte comment le désert a progressé dans sa région, il n’y a
plus ni de troupeaux ni de cultures et les animaux se font rares.
Nous sommes à la projection du film « Au centre de la Terre, des puits
et des hommes ».
Ce documentaire fait partie de la sélection des Rencontres eau et cinéma
d’Istanbul.
Il a même reçu la goutte d’or, c’est-à-dire le premier prix.
Ce film raconte l’histoire des puisatiers de l’ethnie Hausa au Niger,
les seuls qui ont l’expérience et le savoir pour creuser des puits dans
la brousse, parfois à plus de 100 m de profondeur.
*Ingrid Patetta*, réalisatrice du film.
L’idée d’associer eau et cinéma est née à Mexico lors du 4e forum
mondial de l’eau, initiée par le secrétariat international de l’eau.
Mais en 3 ans le projet s’est affiné pour devenir ces rencontres, avec
une sélection et un jury.
Elles visent à montrer le rapport des gens à l’eau à travers le monde
mais aussi à faire le lien entre les documentaristes et les experts de
l’eau.
Chaque projection est ainsi suivie d’un échange entre le réalisateur et
le public.
« »
Au total 140 films ont été présentés dont 56 en compétition. Clips de
moins de 90s, documentaires de moins de 60 min et film scientifiques à
vocation pédagogiques. Avec tous un point commun : l’eau.
Et selon Barbara Avila, la coordinatrice de ces rencontres, le cinéma
est un bon moyen de parler de l’eau.