Quand on tourne un
robinet d’eau, en France on imagine mal le nombre d’étapes que le
liquide a parcourues avant de se retrouver dans son verre. Et derrière
chaque etape se trouve un opérateur, qui assure le captage, le
transport, la fourniture, la collecte des eaux usées
Une organisatıon d’autant plus complexe que cet opérateur est soit
publique, soit privé.
Les trois principaux étant Veolia, Saur et Suez.
En moyenne, 3 foyers français sur 4 sont approvisionnés par un
distributeur privé. En Grande Bretagne, c’est 100% des foyers tandis
qu’aux Pays-Bas il n’y a que des régies publiques.
Il faut bien préciser qu’en France ces opérateurs travaillent dans le
cadre d’une délégation de service publique pour le compte de
collectivités locales.
Une aberration selon *Michel Partage*, président de l’association EAU
élus, associations et usagers qui milite pour la reprise en main de la
gestion de l’eau par les collectivités locales.
Du côté des opérateurs privés, on se défend de faire du profit sur le
dos des usagers. Les ecarts de prix entre les régies publique et les
distributeurs privés sont faibles selon *Béatrice Arbelot*, déléguée
générale de la fédération professionnelle des entreprises de l’eau.
Remunicipaliser la gestion de l’eau, c’est possible. Grenoble l’a
déjà fait et à Paris, le projet est en cours. La municipalité de gauche
a entrepris de reprendre la gestion de la distribution et de la
production d’eau, confiées à des entreprises privées ou semi privées
depuis 1985.
Et ce projet est une évidence selon *Anne Le strat*, présidente d’eau
de Paris, adjointe au maire de Paris en charge de l’eau, de
l’assainissement et des canaux.
Mais si le prix du m3 ne sera plus soumis aux différentes hausses, il ne
baissera pas pour autant. L’opérateur unique et publique, l’EPIC
entrera en fonction en 2010.