Le bio est en plein essor, il
suffit de fréquenter une superette bio depuis quelques années pour s’en
rendre compte. Un changement de comportement qui reste cependant une
liberté de pays riches, l’essentiel de l’humanité, sous-alimenté ou
non, n’a pas les moyens de se poser cette question : quel est mon
impact sur la nature ?
Et c’est bien à l’échelle mondiale que cette question se pose,
question à laquelle *Jacques-Pascal CUSIN* tente de répondre dans son
dernier ouvrage, *To bio or not to bio, paru aux Editions Marabout.*
Le sous-titre de l’ouvrage donne le ton, je cite : /« Pour garder la
planète en vie, cessons de vivre au dessus de nos moyens. »/
Elargi à l’ensemble des matières premières, le propos de Jacques-Pascal
CUSIN est sans concession face à un désastre annoncé, *celui de la
pénurie des ressources à brève échéance.*
Des matières premières qui sont à la base de tout ce que nous
consommons. Elles conditionnent non seulement notre existence, mais
également toutes les manifestations de la vie sur Terre. Or, nous vivons
largement au-dessus de nos moyens.
L’environnement dans son ensemble en pâtit, les tensions
géostratégiques pour le contrôle des ressources s’exacerbent, le fossé
entre pauvres et riches se creuse, les crises se succèdent.
Matières premières, mondialisation, impacts de nos activités, errements
de l’agriculture, progrès et perspectives d’avenir, *plus de 200 pages
critiques sur notre relation à la planète, écrites en collaboration avec
Lionel MOTIERE.*
Mais au delà du constat accablant, *les auteurs nous proposent de passer
à l’action.* Ils nous incitent notamment *à alléger notre empreinte
écologique, à reconsidérer la mondialisation des échanges et à
encourager une agriculture propre, respectueuse du principe de
souveraineté alimentaire.* Ces /réformes/ nécessitent une profonde
modification de nos habitudes de consommation, étayée par une nouvelle
définition des notions de progrès, de croissance, de développement et de
bien-être. Il en va de notre qualité de vie et de celle des générations
futures.
Après « Santé et vitalité par l’alimentation vivante », publié chez
Albin Michel et « La Bio malmenée », parue chez Jouvence, Jacques-Pascal
CUSIN, spécialiste de la nutrition, investit le champ du développement
durable avec ce nouvel ouvrage. Un livre documenté, rigoureux et
réaliste, dont on ne peut que regretter qu’il n’ait pas été imprimé,
sur papier recyclé.
Je vous recommande tout de même *To bio or not to bio, /pour garder la
planète en vie, cessons de vivre au dessus de nos moyens,/ de
Jacques-Pascal CUSIN, aux Editions
Marabout.*