« Quand la nuit porte conseil » : citations, proverbes, paroles de vie, coutumes, légendes, croyances populaires du monde entier… proposés par Pierre Guelff.
En 1976, j’ai participé à une très symbolique semaine de marche antimilitariste et non-violente entre Metz et Verdun, y côtoyant Cavanna, Cabu et autres membres de la rédaction de « Charlie Hebdo », par exemple. La dernière étape se terminait au pied de l’Ossuaire de Douaumont où les centaines de manifestants furent accueillis par une double haie d’anciens combattants avec médailles et drapeaux, dont des « Poilus ». Alors, une grande symbiose se dessina entre eux et nous : « Vous avez raison ! nous dirent-ils, il faut tout faire pour que ce genre de boucherie ne se déroule plus jamais ! »
Pourquoi vous relater cela ? Parce que la lecture de l’ouvrage « Les + surprenantes histoires de 14-18 » d’Alain Leclercq (Éditions La Boîte à Pandore), m’a conforté quant à la démarche entreprise en 1976.
Ainsi, dans son essai relatant des dizaines de péripéties, l’historien et journaliste nous apprend, entre autres, que Foch évoquait les baïonnettes et préconisait de « se ruer en nombre et en masse » car, là, était le salut, alors que les Allemands, eux, utilisaient de manière intensive des mitrailleuses !
Autre épisode, passablement inconnu, et pour cause !, que celui d’Alexandre Millerand, ministre de la Guerre, et plusieurs de ses collègues du gouvernement, qui reçurent « en consultation » une certaine Madame Fraya, célèbre voyante du Tout-Paris, et qu’ils l’écoutèrent affirmer que les Allemands n’entreraient pas dans Paris !
Assurément, avec pareille « gestion » politique, il n’est pas étonnant que 1,7 million Français perdirent la vie et plus de 4,2 millions furent blessés.
L’hécatombe de 14-18, rappelle Alain Leclercq, aura fait 18,6 millions morts au total et 21,2 millions blessés.
Parmi les soldats allemands, se trouvait un caporal du nom d’Hitler qui, trois décennies plus tard, allait faire ressortir les affiches de la mobilisation. Et, alors, comme en 14, les gradés militaires et certains politiques de l’Hexagone prétendirent que leurs troupes étaient invincibles… On sait ce qu’il en est advenu.
Incontestablement, « Les + surprenantes histoires de 14-18 » devrait figurer parmi les ouvrages scolaires en tant que livre d’Histoire, certes, mais aussi pédagogique, avant d’éventuellement emmener les potaches à l’Ossuaire de Douaumont…
Musique de Michaël Mathy : https://www.facebook.com/michael.mathy?fref=ts
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